altSelon les résultats de la dernière étude ANRS-Coquelicot, les usagers de drogues russophones vivant à Paris ont un parcours et des conditions de vie chaotiques, marqués par une grande précarité. Entre les traumatismes liés au parcours migratoire, leurs addictions, la méconnaissance du français et leur difficulté à trouver un travail, les obstacles à leur intégration sont nombreux. Pourtant, le groupe de recherche a montré qu’ils adhèrent bien aux mesures de prévention des maladies infectieuses recommandées dans les centres de prévention s’ils ont du matériel stérile à disposition. Ils partagent, par exemple, moins souvent leur seringue qu’avant la migration et moins que les usagers francophones.

Pour cet
te nouvelle étude publiée en août dernier dans la revue Harm Reduction Journal, les tr
ois chercheuses du groupe ANRS-Coquelicot (laboratoire Cermes3 – CNRS/Inserm/EHESS/Université de Paris) ont recueilli et analysé les données provenant de questionnaires et d’entretiens menés entre 2013 et 2015 auprès de 150 de ces usagers. Elles ont ainsi pu caractériser cette population et émettre des recommandations quant à leur prise en charge sanitaire et sociale.