P4DP est un projet ambitieux, financé par l’État dans le cadre de France 2030, qui réunit les acteurs clés français du numérique et de la recherche en soins primaires, afin de créer la première plateforme de données de santé de médecine générale à l’échelle nationale.

Les données de santé en médecine générale sont des données de vie réelle encore insuffisamment exploitées en France à ce jour.


Elles constituent pourtant des outils stratégiques pour améliorer la performance de notre système de soins et optimiser la prise en charge des patients.


Bénéficiant d’un soutien financier de l’État de près de 10 millions d’euros sur trois ans au titre du programme France 2030, le projet P4DP (Platform For Data in Primary care), est porté par un consortium regroupant Loamics, le Health Data Hub, le Collège national des Généralistes Enseignants, Université Côté d’Azur, l’université Rouen Normandie et le CHU de Rouen.


Ce projet vise à mobiliser la communauté médicale et, en particulier, les médecins généralistes ainsi que les acteurs français du numérique autour de la création de la première plateforme nationale de données de santé en médecine générale.


Cet outil permettra :


Si P4DP avait été opérationnel au moment de la crise sanitaire de la Covid 19, la plateforme de données aurait permis de procéder, au niveau national, à une identification des signes précoces de la pandémie, de mettre en œuvre une surveillance épidémiologique renforcée, de soutenir les essais cliniques et de renforcer la prise en charge des patients à risque.


Stéphanie Combes – Directrice Health Data Hub : En remontant des données cliniques du terrain, la plateforme de données de médecine de ville vient compléter le dispositif que l’État entend mettre en place en créant d’une part le SNDS, puis le Health Data Hub et en soutenant activement le déploiement et le renforcement des entrepôts de données au sein des établissements de santé. Pensé dès le démarrage pour répondre à un principe de partage, ce projet a le potentiel de devenir un pilier de la stratégie nationale des données de santé ».


Cette plateforme de données, ultra-sécurisée, sera conçue pour les besoins des médecins généralistes, des chercheurs et des étudiants avec un accès facilité à des données fiables, des tableaux de bords et des outils de modélisation prédictive.


La plateforme P4DP permettra d’identifier rapidement les patients dont les caractéristiques correspondent aux critères d’inclusion d’études cliniques.


Enfin, en chainant les données de médecine générale aux données de l’Assurance Maladie dans le cadre du système national de données de santé (SNDS) au sein du HDH, la plateforme P4DP viendra renforcer la volonté des pouvoirs publics et des professionnels de santé français, d’utiliser les fonctionnalités du numérique pour développer une politique de prévention en matière de risques sanitaires.


Thierry Chambon, CEO LOAMICS : “En tant que référence française dans la collecte et le traitement de la donnée numérique, LOAMICS est fier de participer à ce projet ambitieux et de s’associer aux acteurs de la santé pour enfin créer la grande plateforme de données de santé pour la médecine générale. ”


Le programme P4DP mobilisera, à partir de cette année et sur trois ans, plus de 2.000 médecins sur 35 centres universitaires répartis dans toute la France, en métropole et outre-mer, avec un médecin référent dans chacun de ces centres.


Ce maillage territorial permettra de collecter, de manière sécurisée, des centaines de millions de données, pseudonymisées et dans le respect absolu des règles en vigueur en matière de protection des données de santé.


La collecte des données se fera sans charge de travail supplémentaire pour les médecins participants.


Pr David Darmon - Vice-président santé, Université Côte d'Azur : « Depuis plusieurs années les médecins généralistes français souhaitent rendre compte de la diversité et de l’étendu des soins qu’ils prodiguent à leurs patients. Ce qui motive principalement les médecins à s’impliquer dans P4DP ce sont les outils développés dans la plateforme qui leur permettront d’avoir un retour d’information sur l’état de santé de la population dont ils s’occupent et d’adapter leur pratique pour améliorer la qualité des soins.”


A propos des membres du consortium :


Loamics, représenté par Thierry Chambon, est une société française de deeptech experte du big data et de l’IA, a développé une technologie disruptive de pipelines de traitements de données et de préparations automatisées de données hétérogènes. Cette technologie aujourd’hui unique permet un usage accéléré de la data pour des usages sans limites.


Le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE), représenté par Olivier Saint Lary, fédère les acteurs de la filière universitaire de médecine générale. Il regroupe 36 collèges régionaux, liés aux facultés de médecine françaises et s’appuie sur un réseau de près de 12.000 médecins généralistes maîtres de stages des universités.


Le Health Data Hub, représenté par Stéphanie Combes, est un groupement d’intérêt public qui vise à garantir un accès aisé et unifié, transparent et sécurisé aux données de santé pour améliorer la qualité des soins et l’accompagnement des patients.


Le Département d’Informatique et d’Information Médicales (D2IM) du CHU de Rouen, représenté par le professeur Stéfan Darmoni, un des pionniers de la mise en œuvre d’entrepôts de données de santé, et du développement d’outils sémantiques (lexiques, moteurs de recherche) adaptés à la santé.


Université Côte d’Azur est une des 9 universités françaises "IDEX" intensives en recherche et à fort rayonnement international. Elle adosse l’ensemble de ses missions de formation et d'innovation à l’excellence de sa recherche. Elle est membre fondatrice de l’alliance européenne Ulysseus, porteuse de l’un des quatre Instituts Interdisciplinaires français d’Intelligence Artificielle (3IA) et dotée de partenariats majeurs avec les acteurs nationaux de la recherche.


L’université de Rouen Normandie, forte de sa pluridisciplinarité, est un acteur majeur de la formation et de la recherche en Normandie avec 13 composantes et 37 unités de recherche. Au travers de son UFR Santé, elle est membre fondateur du Campus santé Rouen Normandie au sein duquel elle impulse de nombreux projets de recherche sur le sujet des données de santé numérique en médecine générale notamment avec l’implication du Pr. Matthieu Schuers. Depuis 2020, elle est membre de l’alliance universitaire européenne INGENIUM.