altAu Yémen, les combats qui font rage dans le gouvernorat d’Amran ont plongé de nombreuses familles dans l’incertitude de savoir ce qu’il était advenu de leurs proches portés disparus. Le CICR ravitaille les hôpitaux en fournitures essentielles et met ses services de recherches à la disposition des familles de personnes portées disparues.

« En vertu du droit international humanitaire, les familles ont le droit de savoir ce qu’il est advenu de leurs proches portés disparus », explique Farid Chrabieh, qui coordonne les activités de protection du CICR au Yémen. « Les autorités militaires et les groupes armés doivent faire tout leur possible pour retrouver la trace des personnes qui ont disparu et sont tenus de transmettre aux familles toutes les informations dont ils disposent. »

Quant au CICR, il ne cherche à obtenir des renseignements concernant une personne disparue qu’à la demande d’un des membres de sa famille. L’institution peut aussi demander l’autorisation de visiter une personne lorsque celle-ci se trouve en détention, et ce, afin de s’assurer qu’elle est traitée conformément aux normes internationales en vigueur.

« Nous traitons tous les cas en toute confidentialité, et notre action est strictement humanitaire », précise encore M. Chrabieh.

Le CICR travaille en outre en collaboration avec le ministère de la Santé publique et de la population et avec le Croissant-Rouge du Yémen pour faciliter le transfert de corps du gouvernorat d’Amran vers celui de Sanaa. À ce jour, 71 dépouilles ont été transférées de l’hôpital général d’Amran vers des morgues à Sanaa, à la demande des familles.

Depuis l’intensification de la violence en mai dernier, le CICR s’est rendu à de nombreuses reprises dans le gouvernorat d’Amran, où il a :


Le CICR s’apprête en outre à distribuer de l’eau dans ces mêmes écoles, de façon à ce que les familles qui s’y sont installées, principalement des femmes et des enfants, soient régulièrement approvisionnées en eau potable.

Le CICR, qui est présent au Yémen depuis 1962, en appelle une nouvelle fois encore à tous ceux qui participent aux combats pour qu’ils respectent la vie et l’intégrité physique de toute la population. Les blessés doivent recevoir les soins que leur état requiert, et les structures médicales doivent être protégées et épargnées par les attaques.