Écrit par association Rouen Respire			
				
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				17 Janvier 2020			
			
				
		
				
				
		 L’association  Rouen Respire vient de déposer un recours devant le tribunal  administratif de Rouen pour faire annuler l’arrêté préfectoral  autorisant le redémarrage de l’usine Lubrizol. Corinne Lepage, ancienne ministre de l’environnement et avocate de l’association, s’apprête à accompagner cette démarche d’une demande de suspension par référé afin d’obtenir l’arrêt immédiat de l’activité sur le site.
L’association  Rouen Respire vient de déposer un recours devant le tribunal  administratif de Rouen pour faire annuler l’arrêté préfectoral  autorisant le redémarrage de l’usine Lubrizol. Corinne Lepage, ancienne ministre de l’environnement et avocate de l’association, s’apprête à accompagner cette démarche d’une demande de suspension par référé afin d’obtenir l’arrêt immédiat de l’activité sur le site.
L’association Rouen Respire estime que ce redémarrage est précipité et fait peser sur la population un risque inacceptable.
En  effet, les causes de l’incendie de septembre n’ont toujours pas été  élucidées. Ce serait pourtant important pour éviter qu’une catastrophe  similaire ne se reproduise.
De plus, diverses irrégularités ont été constatées dans le cadre de l'enquête judiciaire, dans le plan  incendie ou le système de confinement des eaux de Lubrizol et dans le  stockage de Normandie Logisitique, par exemple. La préfecture a mis en demeure les  entreprises de se mettre en conformité mais ne se donne même pas le  temps de vérifier que cela a bien été fait avant d’autoriser le  redémarrage.
 
 Le redémarrage de l’activité de Lubrizol a reçu l’approbation de la  DREAL et du CODERST. Mais les dispositifs actuels ne font pas  suffisamment de place aux inquiétudes légitimes des citoyens. La preuve  en est que les dispositifs actuels n’ont pas permis d’éviter les accidents précédents et qu’ils n’ont pu que constater a posteriori les anomalies.
De  plus, les documents sur lesquels se basent les avis de la DREAL et du  CODERST n’ont pas été diffusés ; nous demandons leur publication, hormis  les informations couverte par le secret industriel, car la transparence la plus complète est nécessaire dans cette affaire.
Enfin, le dispositif préfectoral d’alerte et de protection a montré ses insuffisances lors de l’incendie du 26 septembre : deux commissions,  l’une diligentée par le Sénat, l’autre par l’Assemblée nationale,  étudient actuellement ces dysfonctionnements et devraient faire des  recommandations. Il faudrait attendre le résultat de ces deux  commissions et s’assurer que leurs recommandations sont bien prises en  compte avant de redémarrer.
 
 Selon Olivier Blond, président de Rouen Respire, «Nous ne nous opposons  pas au redémarrage de l’usine par principe, et nous sommes bien  conscients des enjeux économiques de ce redémarrage.  Toutefois, les risques importants qui pèsent sur la population et qui  ont été mis en évidence par les deux accidents survenus en quelques  années, nous amènent à demander des précautions adaptées et à ne pas précipiter la réouverture.»
 
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L’association Rouen Respire a été reconnue comme association de défense des victime par le  ministère de la justice. Créée immédiatement après la catastrophe de  Lubrizol, elle regroupe aujourd’hui plus de 1600 membres. L’association  se fixe comme objectifs :
-  d'aider ses membres à obtenir une information la plus complète possible  sur l’incendie de l’usine Lubrizol et les risques sanitaires ou  environnementaux qu’il a occasionnés ;
-  d'organiser la défense des citoyens et obtenir réparation des  préjudices subis ; plus précisément, dans le cadre de la catastrophe  industrielle de l’usine Lubrizol, elle se donne pour objet d’aider ses  membres à assurer leur défense et à obtenir réparation des préjudices  subis ; et
-  de lutter contre les pollutions de toute nature de la région rouennaise  et faire en sorte qu’une catastrophe de même nature ne puisse se  reproduire et agir à cette fin.
Respire, association nationale,  a demandé et obtenu du tribunal administratif la nomination d’un expert  indépendant. Respire a déposé un recours au tribunal administratif  contre l’arrêté du 27 juillet 2019 qui a autorisé l’usine à augmenter sa  capacité de stockage sur le site sans procéder à une évaluation du  risque.