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 Patrick Lepreux biologiste marseillais  et président du  syndicat BIOPRAT, issu de la coordination des  biologistes en colère,  entame une deuxième semaine de grève de la faim  pour de dénoncer le  projet de réforme de la biologie, présenté en  procédure accélérée au  sénat le 21 janvier, sans prendre en  considération le danger qu’il  représente, à la fois en terme social et  sanitaire.
Patrick Lepreux biologiste marseillais  et président du  syndicat BIOPRAT, issu de la coordination des  biologistes en colère,  entame une deuxième semaine de grève de la faim  pour de dénoncer le  projet de réforme de la biologie, présenté en  procédure accélérée au  sénat le 21 janvier, sans prendre en  considération le danger qu’il  représente, à la fois en terme social et  sanitaire.
 "Désormais, faire une simple prise de sang c’est mettre sa vie en péril"
 
 Patrick   Lepreux entame une deuxième semaine de grève de la faim alors que le   gouvernement présente au sénat en express une reforme qui met en péril   la santé du patient en fragilisant l’accès aux soins. Ce gouvernement   qui pendant deux ans a été alerté et déclarait comprendre l’urgente   nécessité de revoir cette réforme, renie aujourd'hui engagements et ses   convictions, au mépris du danger que ce texte représente en terme de   santé publique.
 
 C'est   pour alerter l'opinion publique sur les conséquences induite par   l'application de la réforme que Patrick Lepreux entame une deuxième   semaine de grève de la faim. Le biologiste marseillais dénonce non   seulement la vente organisée des laboratoires d'analyse au bénéfice de   groupes financiers, avec la casse sociale que cela implique, mais   surtout le fait que ces derniers dépouillent le laboratoire racheté de tous ses moyens techniques.
 
 Résultat,  tous les prélèvements partent par livreurs dans  des glacières vers des  centres d'analyses industrialisés souvent  éloignées. Les laboratoires  deviennent alors de simples vitrines,  incapables de répondre à leur  mission de santé publique. Pour le  patient, cela signifie la fin d'une  prestation de soin de proximité,  une dégradation de la qualité de soin  en raison des conditions de  transport des prélèvements et une mise en  danger concrète de sa santé  dans le cadre d'une analyse d'urgence à  cause d’analyses qui n’auront  pas été effectuées à temps et pas  suffisamment prises en charge dans  des  laboratoires au personnel  sous-qualifié.
 
 Publiée   sans débat parlementaire par le gouvernement précédent cette réforme   signe la vente des laboratoires d'analyses au secteur de la finance.   Utilisant les mêmes armes que leur prédécesseur, le Gouvernement actuel   poursuit sur la même voie, et s'apprête à ratifier sans état d'âme un   projet ultra libéral en procédure expresse, afin de ne pas risquer de   contrarier les intérêts des lobbies financiers et ce en dépit des   protestations et des mises en garde répétées émanant de l'ensemble de la   profession des biologistes médicaux. 
 
 
 Moratoire et commission d'enquête
 
 Par   son action, Patrick Lepreux, demande au Gouvernement un moratoire sur   la ratification du projet de réforme, annoncée en procédure législative   accélérée ainsi que l'ouverture d'une véritable consultation de   l'ensemble des professionnels du secteur. Dans ce cadre, deux  points    plébiscités par les biologistes doivent être abordés de façon urgente :
 
  -   La suppression des contraintes liées aux normes industrielles sous   contrôle du COFRAC et leur remplacement par les formations post   universitaires classiques comme toutes les autres professions de santé.
 
  -   Plutôt que d’imposer des usines à analyses adossées à des laboratoires   vidés de leur activité première, permettre à ces derniers une   mutualisation partielle de leurs moyens, tout en conservant la liberté   pour chacun d'exercer une activité technique sur site.
 
 Tout   cela dans le but de préserver la qualité de soin pour le patient et de   maintenir la mission de santé de la profession de biologiste médical.
 
 Enfin,   Patrick Lepreux demande que soit ouverte une commission d'enquête   parlementaire sur les conditions d'élaboration d'une réforme pensée dans   le seul intérêt des groupes financiers, comme en témoigne la vague de   rachats qui frappe actuellement le secteur ainsi que sur le statut du   COFRAC, association privée répondant aux statuts de la loi 1901 en   charge du contrôle total de toute une profession médicale sans   représentativité de cette dernière.