Écrit par 24Presse			
				
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				14 Février 2013			
			
				
		
				
				
		 En  dépit des protestations de la profession et de la grève  de la faim  menée durant trois semaines par Patrick Lepreux, Président  du Syndicat  des Biologistes Praticiens BIOPRAT, afin d'alerter le grand  public sur  les risques sanitaires et sociaux de la réforme de la  Biologie Médicale,  le Gouvernement maintient son calendrier et présente  actuellement le  projet de loi en procédure accélérée à l'Assemblée  Nationale.
En  dépit des protestations de la profession et de la grève  de la faim  menée durant trois semaines par Patrick Lepreux, Président  du Syndicat  des Biologistes Praticiens BIOPRAT, afin d'alerter le grand  public sur  les risques sanitaires et sociaux de la réforme de la  Biologie Médicale,  le Gouvernement maintient son calendrier et présente  actuellement le  projet de loi en procédure accélérée à l'Assemblée  Nationale.
 
 L'opposition générale d'une profession 
Depuis   la signature de l'ordonnance de janvier 2010, définissant les contours   ultra-libéraux d'un projet de réforme qui provoque un rejet massif de  la  profession, comme l’atteste un sondage réalisé en 2011 par  l’institut  Ipsos, les biologistes n'ont cessé de se mobiliser pour  demander une  véritable concertation en tenant compte de l'avis de  l'ensemble des  acteurs du secteur.  Pendant   deux ans les biologistes ont alerté la gauche sur l'urgence de réagir   face à cette réforme et la nécessité d'une réécriture totale. Une   urgence bien comprise à l'époque où elle faisait partie de l'opposition. Pourtant, le gouvernement actuel se prépare à ratifier un projet qui   reprend les grandes lignes du modèle initial signé par Nicolas Sarkozy.
 
 Il  maintient l'ensemble des dispositions sans avoir étudié  les solutions  alternatives permettant le maintien des structures  indépendantes de  proximité. En conséquence, un grand groupe financier  vient d’annoncer  dans un grand journal parisien son désir d’absorber  très rapidement le  tiers de l’activité du secteur.
 
 
 Obtenir une véritable consultation afin d'aboutir à un projet renégocié
 
 Le  Syndicat des Biologistes Praticiens BIOPRAT alerte  l’opinion sur les  risques à la fois économiques et sanitaires induits  par ce projet et  dénonce le manque d’écoute et de concertation dont  fait preuve le  Gouvernement Ayrault, au risque de démanteler des  structures de  proximités indépendantes génératrices de qualité de  service et  d’emplois.  Des   milliers d’emplois sont menacés directement et indirectement par cette   réforme, sans compter la dégradation des conditions de travail liée à   pression de la rentabilité dans les structures industrielles aux mains   de financiers ainsi que les dangers que le texte fait peser sur la  santé  publique.  Par conséquent, le   Syndicat des Biologistes Praticiens BIOPRAT demande solennellement au   gouvernement d'engager une véritable consultation afin d'aboutir à un   projet renégocié, conformément aux engagements qui étaient les siens   lorsqu’il était dans l’opposition, pour le respect du patient et de la   profession.  Le   Syndicat demande des amendements visant à alléger considérablement les   contraintes imposées par l’accréditation, ainsi que la possibilité   laissée aux laboratoires de collaborer partiellement entre eux.
 
 
 Une réforme à haut risque  Dans les faits, le   texte actuellement à l'étude à l'Assemblée transforme radicalement les   règles de fonctionnement des laboratoires d’analyses, imposant des   normes industrielles inadaptées et lourdement facturées par un organisme   privé, le COFRAC.
 
 Ces contraintes dont  le montant est évalué à  175 000 euros par laboratoire et par an, ne  laissent d'autre choix aux  biologistes que de vendre leurs laboratoires  aux groupes financiers.  Ces   derniers grâce à leur lobbying durant la rédaction du texte, sont   désormais autorisés à réduire les laboratoires à un simple rôle de   centre de prélèvement, débouchant sur le licenciement de la plus grande   partie du personnel et sur un effacement de la présence sur site des   biologistes. Des sites qui continueront pourtant de s'appeler   "laboratoire", entretenant la confusion dans l'esprit du grand public.  Tous   les prélèvements seront destinés à être transportés dans des glacières   par des livreurs perdus dans le froid, la canicule et les   embouteillages, pour être traités dans des usines à analyses parfois   très éloignées. L'état dans lequel ces prélèvements parviendront sur le lieu d'analyse   ainsi que la réelle valeur des résultats pose des questions graves  quant  à l'efficacité sanitaire d'un tel dispositif. Par ailleurs,   l'incapacité technique de faire face à des demandes d'analyses urgentes,   mettra fatalement la santé du patient en danger.  Pour   rappel, les laboratoires d’analyses n’ont jamais posé le moindre   problème sanitaire majeur et constituent la profession en qui les   Français ont le plus confiance après les pompiers.   Pour plus d’informations : www.bioprat.com