| 28 Février 2013
 Garantir, à partir de 2015, l’accès aux soins  d’urgence en moins de 30 minutes par la mise en place de nouvelles  antennes SMUR est une des mesures phares du Pacte Territoire Santé,  récemment lancé par le ministre de la Santé. C’est également une des  mesures proposées par Corsica Libera, dans son programme Corsica 21. Le  mouvement nationaliste demande un entretien au directeur de l’ARS  (Agence régionale de Santé) pour réaffirmer la nécessité d’implanter des  antennes SMUR dans le Taravu, le Cap Corse, le Niolu, les Dui Sevi et  les Dui Sorru, qui sont de véritables déserts médicaux. Il préconise la  création d’un centre hospitalier régional (CHR) pour former des internes  et renouveler, ainsi, le corps médical. Explications, pour Corse Net  Infos, d’Esteban Saldana, membre de Corsica Libera.
Garantir, à partir de 2015, l’accès aux soins  d’urgence en moins de 30 minutes par la mise en place de nouvelles  antennes SMUR est une des mesures phares du Pacte Territoire Santé,  récemment lancé par le ministre de la Santé. C’est également une des  mesures proposées par Corsica Libera, dans son programme Corsica 21. Le  mouvement nationaliste demande un entretien au directeur de l’ARS  (Agence régionale de Santé) pour réaffirmer la nécessité d’implanter des  antennes SMUR dans le Taravu, le Cap Corse, le Niolu, les Dui Sevi et  les Dui Sorru, qui sont de véritables déserts médicaux. Il préconise la  création d’un centre hospitalier régional (CHR) pour former des internes  et renouveler, ainsi, le corps médical. Explications, pour Corse Net  Infos, d’Esteban Saldana, membre de Corsica Libera.Article rédigé par Nicole Mari

- Le nouveau plan Territoire Santé du gouvernement semble répondre à certaines de vos préoccupations ? 
 - Ce plan Territoire Santé prévoit diverses choses, dont une des mesures que nous préconisons dans  Corsica 21, notre projet politique pour la Corse. Cette mesure est  l’installation, à partir de 2015, d’antennes SMUR, donc un accès aux  soins d’urgence, à moins de 30 minutes pour la population, quelque soit  l’endroit du territoire. Nous ne pouvons que nous réjouir de voir  certaines de nos propositions reprises. 
 
 - Quel est le but de cette mesure ? 
 - C’est de favoriser l’installation de jeunes médecins généralistes  dans les zones en voie de démédicalisation, c’est-à-dire en difficulté  sanitaire parce qu’il y a de moins en moins de médecins. Les jeunes  médecins ne veulent plus, comme les anciens, assumer, seuls, la charge  de l’urgence. Un SMUR se compose, selon le code de la Santé, d’un  médecin et d’un infirmier urgentistes ainsi que d’un conducteur.  L’installation de SMUR dans ces régions augmenterait l’attrait de ces  territoires pour les jeunes médecins généralistes. Aujourd’hui, la  couverture sanitaire est bonne, mais il faut savoir que d’ici à 10 ans,  plus de 60 % des médecins généralistes qui ont, aujourd’hui, plus de 55  ans, partiront à la retraite. Donc, si nous n’anticipons pas ce  phénomène, nous aurons de gros problèmes sanitaires et de nouveaux  déserts médicaux. La situation risque de devenir catastrophique. 
 
 - Les SMUR suffiront-ils pour anticiper ce renouvellement ? 
 - Cela ne suffira pas. C’est pour cela qu’il faut prendre, assez  rapidement, deux mesures. D’abord, une mesure d’urgence avec la mise en  place de SMUR dans des régions qui n’en disposent pas et qui sont en  manque de médecins généralistes, comme le Niolu, le Cap Corse, le  Taravu, les dui Sevi et les dui Sorru. Ensuite, les études menées par le  ministère de la Santé montrent que 60 % des jeunes nouveaux médecins  généralistes s’installent dans la région où ils ont été formés. Donc,  pour augmenter la possibilité d’installation de jeunes médecins, il faut  en former. Et le seul moyen d’en former est de proposer des stages  d’internat validant dans des hôpitaux qui ont le statut administratif de  Centre hospitalier régional (CHR). 
 
 - Ce que nous n’avons pas actuellement en Corse ? 
 - Non. Nos deux hôpitaux principaux d’Ajaccio et de Bastia ne sont que  des Centres hospitaliers généraux (CHG) et ne proposent donc pas de  stage validant d’internat. Ils n’ont donc pas de médecins internes. Le  passage en CHR est important pour trois raisons : pour installer de  nouveaux généralistes, pour la manne financière puisqu’un CHR est  considéré hors normes. Il ne négocie plus avec l’ARS, mais avec le  ministère. Les moyens alloués sont plus importants. Enfin, ce sont les  internes qui, aujourd’hui, en France, font tourner les hôpitaux. C’est  pour cela que tous les hôpitaux, qui marchent, sont des CHR. L’apport  pour les structures insulaires serait considérable en termes de moyens  humains, de compétences, de prise en charge des patients et de  diminution de la charge de travail. 
 
 - Que faut-il pour obtenir un statut de CHR ? 
 - Pour passer en CHR, il faudrait fusionner les deux entités  administratives de la Miséricorde à Ajaccio et de Falconaja à Bastia et  créer une Assistance publique régionale pour gérer toutes les structures  publiques de l’île. Rappelons que la Corse est la seule région,  Outre-mer compris, à ne pas avoir de CHR.
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