Paris (France), 5 novembre 2018 - 7h30 CET - Onxeo S.A. (Euronext Paris, NASDAQ Copenhague : ONXEO), société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de médicaments innovants en oncologie ciblant les mécanismes de réponse aux dommages de l'ADN tumoral (DDR) pour lutter contre les cancers résistants, a annoncé aujourd'hui des résultats intermédiaires positifs des trois premiers niveaux de dose déjà testés sur les six prévus dans son étude de phase 1 DRIIV-1 d'AsiDNA, l'inhibiteur « first-in-class » de la réponse aux dommages de l'ADN de la Société.

Un total de 10 patients atteints de tumeurs solides avancées ont reçu 112 perfusions d'AsiDNA allant de 200 mg (DL1) à 600 mg (DL3). L'administration de la dose 4 (900 mg) est en cours, et l'ensemble des données de l'étude DRIIV-1 est attendu au premier semestre 2019.

Judith Greciet, directrice générale d'Onxeo, a déclaré : « Nous sommes particulièrement heureux d'annoncer ces résultats intermédiaires très convaincants de notre étude DRIIV-1. Au-delà de l'évaluation de la tolérance comme pour toute étude de phase 1, l'étude DRIIV-1 a été conçue avant tout pour démontrer la capacité d'AsiDNA, administpar voie intraveineuse, à activer dans les cellules tumorales les cibles biologiques impliquées dans les mécanismes de réponse aux dommages présents sur l'ADN. À mi-parcours de l'étude, les données montrent une activation marquée de ces cibles dès le deuxième niveau de dose, ce qui constitue une preuve tangible du mécanisme d'action d'AsiDNA chez l'homme. En outre, les résultats indiquent un profil de sécurité favorable d'AsiDNA chez une population de patients difficiles à traiter. Ces résultats portant sur la preuve de mécanisme d'action et d'activité confirment le potentiel clinique d'AsiDNA dans les tumeurs solides et représentent un catalyseur de valeur important dans le développement de notre candidat-médicament « first-in-class ». »

Paramètres pharmacocinétiques

Les données de Cmax (concentration maximale) et d'AUC (aire sous la courbe) montrent un effet proportionnel à la dose de la dose 1 à la dose 3, avec une exposition systémique augmentant proportionnellement à la dose.

Paramètres pharmacodynamiques (résultats d'activité)

Conformément au protocole de l'étude, des biopsies ont été réalisées durant le cycle 2 de traitement avec AsiDNA et analysées par comparaison aux biopsies de référence (prétraitement). L'activation des cibles par AsiDNA a été mesurée en quantifiant par immunohistochimie deux marqueurs biologiques reconnus de l'activation de DNA-PK, une des cibles principales d'AsiDNA, le gH2AX et le pHSP90.

Les biopsies avant et après traitement de quatre patients ont pu être analysées (deux du groupe du second niveau de dose et deux du troisième niveau de dose). Chez ces patients, les biopsies ont révélé une activation marquée de la cible DNA-PK, comme en témoigne l'augmentation significative de la quantification des deux biomarqueurs d'activité dans le tissu tumoral des patients après administration d'AsiDNA. Ces données ont confirmé une forte activation des cibles et une forte activité dans les tumeurs, à ces deux doses d'AsiDNA.

De plus, la quantification d'un marqueur biologique établi de la prolifération tumorale, le marqueur Ki67, a montré une nette diminution du taux de prolifération dans les tumeurs de trois patients et une stabilisation chez un patient.

Données de sécurité

L'administration intraveineuse d'AsiDNA a été généralement bien tolérée aux trois premières doses, sans événement indésirable grave lié au médicament et sans toxicité limitant la dose.


Olivier de Beaumont, directeur médical d'Onxeo, a conclu : « Nous sommes très satisfaits de ces premières données de tolérance et de preuve de mécanisme, qui confirment l'activité et le bon profil de tolérance d'AsiDNA par administration systémique. Ces résultats valident le passage à l'étape suivante du développement clinique d'AsiDNA. Les données issues du développement translationnel sur l'association d'AsiDNA avec les inhibiteurs de PARP soulignent des propriétés uniques, comme la prévention, voire même l'inversion de la résistance aux inhibiteurs de PARP. Des données prometteuses ont également été obtenues en association avec des agents endommageant l'ADN comme les platines ou les taxanes. Des études de phase 1b/2 de l'efficacité d'AsiDNA en association avec d'autres traitements seront donc notre première priorité dans le cadre de la poursuite du plan de développement clinique en 2019. En parallèle, l'étude DRIIV-1 se poursuit comme prévu et nous devrions obtenir les résultats complets au cours du premier semestre 2019. »