| 26 Mars 2018
Aujourd'hui le Graal du monde hospitalier tient en quelques lettres : les données !  Mais le défi de sa collecte reste toujours aussi colossal, les  obstacles étant aussi bien réglementaires que budgétaires. Pour les  surmonter, l'IoT* et les solutions logicielles connectées se développent  au sein des hôpitaux. Des solutions d'interopérabilité ayant pour objectif de rendre le système le plus agile et le plus réactif possible.
 NANTERRE, FRANCE, 15 mars 2018-Avis d'expert de Olivier Camuset, Ingénieur Avant-Ventes pour Ascom France SA, filiale d'Ascom fournisseur  international de solutions de communication axées sur les TIC  (Technologies de l'Information et de la Communication) dans le secteur  de la santé. Mais qu'est-ce que l'IoT en milieu hospitalier Le milieu hospitalier est  l'un des plus riches en objets communicants. En réanimation, USC et au  bloc opératoire les objets connectés sont aussi bien les moniteurs, des  respirateurs, des machines d'hémofiltration, d'ECMO,...  Dans  les services SSR et EHPAD, les objets communicants sont plus liés à la  vie courante, il s'agit des lits, des détecteurs de portes, fenêtres,  détecteurs de chute, piluliers connectés...  De  manière transverse dans l'hôpital la dispensation médicamenteuse, la  surveillance de réfrigérateurs, la détection d'incendie, d'intrusion et  autres senseurs permettent de monitorer une grande partie de  l'environnement. Concrètement,  médecins, IDE, ingénieurs informatiques, techniques et biomédicaux  travaillent quotidiennement avec des objets connectés, de l'Internet des  objets (IoT). L'IoT  en milieu hospitalier est à l'origine de collectes massives de données,  multiples notifications d'alarmes en temps réel et de l'alimentation  des dossiers patients. Hyper-connectivité et interopérabilité : une nécessité ! Le paysage technologique en milieu hospitalier est hétérogène. Ce  constat réalisé à l'échelle nationale ou locale rend les projets de  convergence, soutenus par les directions informatiques, biomédicales et  techniques, particulièrement délicats. D'après une étude publiée par TIC Santé, au 1er janvier 2018, près de la moitié des GHT** n'aurait toujours pas eu de  schémas directeurs de leurs systèmes d'information rédigés, ni le budget  alloué pour leur convergence. Pour permettre cette réalisation, leurs  briques technologiques d'IoT intra hospitalières devraient être  uniformisées, entre elles et avec d'autres systèmes tels que les « medical device », les appels malades, lits connectés et même les réseaux de domotiques, le système incendie et le système intrusion. Le  remplacement à neuf de l'ensemble des briques en place étant bien  entendu inenvisageable, les hôpitaux doivent adopter des solutions  ouvertes en offrant une vision globale de leur SI***. Au travers de ses  interopérabilités, ils pourront ainsi exploiter des outils de pilotage en temps réel et générer de la data structurée. Au sein des hôpitaux, plusieurs logiciels et objets connectés concurrents sont utilisés dans un même service. La communication entre les différents services en devient extrêmement limitée.  L'objectif pour 2018 est de faire communiquer des objets connectés sous  un langage commun. Les données devront être toutes agrégées, pour  ensuite être repoussées vers d'autres systèmes.  L'IoT médical ou IoMT : constitution d'un trésor de savoir La  consumérisation des objets connectés dans l'espace privé s'avère être  un excellent indicateur pour la santé publique. Tous les acteurs sont  impactés :  professionnels de santé, patients, familles, aidants... car ces objets,  dès lors que leur conception et leur usage sont certifiés conformes (en  milieu intra hospitalier ou télémédecine), permettent la récupération  d'une quantité pharaonique de données à la fois médicales, sociales et  comportementales. Près de 83% des Français se sont dits prêts à partager leurs propres données de santé sous certaines conditions, selon les résultats d'un sondage Odoxa de novembre 2017. Les répondants se sont montrés favorables au partage  de leurs données de santé lorsqu'il s'agit d'améliorer les diagnostics  et les décisions et traitements médicaux, d'améliorer la qualité et la  coordination des prises en charge, de faire avancer la recherche  médicale et de mesurer la performance des acteurs du soin et des  produits de santé. Les  hôpitaux, qui deviennent progressivement certifiés hébergeurs de  données de santé sont de véritables gisements de données patients. En  parallèle, l'arrivée de règlementations telles que le RGPD permettent d'encadrer  la collecte et les usages de chacun de ces éléments. Devenue une réelle mine d'or, majoritairement délaissée, ces datas collectées  peuvent être agrégées, traitées, anonymisées, puis redistribuées afin de  servir la recherche clinique et la recherche organisationnelle du  milieu hospitalier. L'exploitation de ces données est plus qu'une opportunité, c'est un devoir que nous avons. Comment justifier une utilisation partielle des informations renseignées dans les dossiers afin de traiter nos patients ? Une matière première inexploitée En  effet, les politiques de prévention se sont vus trop souvent délaissées  au profit du curatif. Exploiter les données à des fins de prévention  doit donc être une priorité pour améliorer l'état de santé de la  population. Sortir de cette spirale coûteuse, source de mal être au travail, est d'ailleurs l'un des objectifs affichés de la Ministre de la Santé, Dr. Agnès Buzyn. L'analyse  de données permettra d'adopter un modèle plus prédictif. En effet la  confrontation des données cliniques structurées, avec les connaissances  médicales déjà acquises permettra de détecter de manière plus précise  les terrains à risque ou même l'apparition de pathologies. A  l'inverse en enregistrant et en analysant tous les effets des multiples  associations de molécules sur les paramètres cliniques (cardiaques,  respiratoires, hémodynamiques...) de nos patients, toujours plus polypatologiques,  nous pourrons contrôler et préciser leur efficacité réelle et leur  action potentielle sur d'autres pathologies. Nos bases de connaissance  se verront ainsi complétées par des quantités massives de « real data evidence ». En  parallèle, se développe, la médecine dite personnalisée qui permet  d'ajuster en quasi temps réel le traitement à chaque terrain et en  fonction du patient afin d'éviter les médicaments et classes  thérapeutiques à risque iatrogène. Par conséquent, les technologies Big  Data apporteront, de toute évidence, des compléments de réponse qui  permettront à la médecine personnalisée de le devenir vraiment. Le Big Data issu des IoMT apparaît donc comme un véritable accélérateur de R&D, en ce qu'il  permet une analyse contextualisée d'une grande masse de données. Mais  ces données sont également de plus en plus variées et prennent des  formes de plus en plus diverses. D'où l'apport croissant d'outils  d'agrégation, socle de l'intelligence artificielle et du machine learning,  qui permettent, à partir d'algorithmes décisionnels complexes,  d'obtenir des réponses automatiques et précises à des problématiques  médicales pointues. Tous  ces dispositifs doivent communiquer et coexister au sein d'écosystèmes  technologiques complexes et d'infrastructures à la fois fiables et  puissantes. Car rien ne sert de courir après la donnée si rien,  derrière, ne permet de correctement la stocker et l'exploiter. L'interconnexion structurée et sémantique des IoT est le socle de l'hôpital proactif permettant une utilisation équilibrée de nos moyens. *IoT : Internet of Things ou internet des objets. IoMT : Internet of Medical Things **GHT : Groupement hospitalier de territoire ***SI : Systèmes d'Information ..................................................................................................................................................... À propos d'Ascom Ascom est un fournisseur international de technologies informatiques et de  solutions flux de travail mobiles destinées au secteur des soins de  santé. La vision d'Ascom :  combler les déficits d'information numérique pour permettre une prise  de décision optimale, à tout moment et partout. L'entreprise s'est donné pour mission de proposer des solutions de communication de première  importance en temps réel, taillées sur mesure pour les environnements ad  hoc où mobilité et réactivité sont des facteurs essentiels. À partir de  son portefeuille unique de produits et de ses compétences en  architecture logicielle, Ascom conçoit des solutions d'intégration et de mobilité qui créent des flux  de travail fluides, exhaustifs et efficaces, pour le secteur des soins  de santé comme pour l'industrie, la sécurité ou encore la grande  distribution. Ascom a son siège à Baar, en Suisse, possède des activités dans 18 pays et emploie près de 1 300 collaborateurs dans le monde. Les actions nominatives d'Ascom (ASCN) sont cotées au SIX Swiss Exchange à Zurich. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez-vous rendre sur le site Internet : www.ascom.com/fr