| 04 Juin 2018
1er juin 2018 | GENÈVE : Un nouveau rapport de la Commission  indépendante de haut niveau sur les maladies non transmissibles (MNT) de  l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à agir d’urgence  contre les maladies chroniques et les troubles mentaux. Le document  exhorte à un engagement politique de haut niveau et à l’intensification  immédiate des mesures contre l’épidémie de maladies non transmissibles,  lesquelles représentent les principales causes de mortalité et de  morbidité au niveau mondial.
 
 Collectivement, le cancer, le diabète, et les maladies pulmonaires et  cardiaques tuent 41 millions de personnes chaque année, et sont  responsables de 71 % de l’ensemble des décès dans le monde, dont 15  millions surviennent entre 30 et 70 ans. Le rapport met l’accent sur des  défis croissants, mais souvent négligés, comme les troubles mentaux et  l’obésité.
 
 Le Président de l’Uruguay, le Dr Tabaré Vázquez, a appelé les  dirigeants du monde à «redoubler d’efforts» pour atteindre la cible  des objectifs de développement durable (ODD) consistant à réduire d’un  tiers, d’ici à 2030, la mortalité prématurée due aux maladies non  transmissibles et à promouvoir la santé mentale et le bien-être.  «Préserver et améliorer la qualité de vie des gens est un moyen de  renforcer la dignité humaine en vue de progresser sur les plans de la  croissance économique, de la justice sociale et de la coexistence  humaine», a déclaré le Dr Vázquez, qui a présenté aujourd’hui à Genève ce rapport au Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. «La santé est essentielle pour la paix et  la démocratie. Il ne s’agit pas de dépenser beaucoup, mais de faire des  investissements judicieux.»
 
 La Commission formule six recommandations dans son rapport :
 «Nous connaissons le problème et nous avons les solutions, mais à moins  d’augmenter le financement de la lutte contre les MNT et d’exiger de  toutes les parties prenantes qu’elles assument leurs responsabilités et  tiennent leurs promesses, nous ne parviendrons pas à progresser plus  rapidement», a déclaré la coprésidente de la Commission, la Dre Sania Nishtar. «L’épidémie de MNT a explosé dans les pays à revenu  faible ou intermédiaire au cours des deux dernières décennies. Nous  devons agir rapidement pour sauver des vies, éviter des souffrances  inutiles et empêcher l’effondrement de systèmes de santé fragiles.»
 
 Réaliser la promesse de la couverture sanitaire universelle, pour faire  en sorte que chacun, partout, puisse accéder à des services de santé de  qualité sans souffrir de difficultés financières est l’une des  principales priorités de l’OMS. Le rapport de la Commission servira de  guide aux pays au fur et à mesure qu’ils progresseront sur la voie de la  santé pour tous et s’attaqueront à la fois aux MNT et aux maladies  infectieuses meurtrières.
 
 «L’OMS a été fondée il y a 70 ans sur la conviction que la santé est un  droit humain dont nous devons tous bénéficier, et non un privilège  réservé à quelques-uns» a rappelé le
 Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.  «Les recommandations figurant dans ce rapport sont une étape importante  vers la concrétisation de ce droit, en prévenant les souffrances et les  décès dont sont responsables les maladies non transmissibles.»
 
 En appelant les chefs d’État et de gouvernement à assumer pleinement la  responsabilité de la lutte contre les MNT, le rapport, qui a aussi été  publié simultanément dans la revue médicale The Lancet,  reconnaît la nécessité de veiller à ce que les ministres de la santé  disposent de l’influence nécessaire pour que volonté politique et  financement soient à la hauteur du problème.
 
 La remise du rapport au Directeur général de l’OMS est le premier  travail accompli par la Commission qui continuera à apporter un soutien  de haut niveau à la lutte contre les MNT en jouant un rôle de catalyseur  dans l’action comme dans le financement, en particulier au niveau des  pays.
 
 Le 27 septembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies accueillera  la Troisième Réunion de haut niveau sur les MNT à New York. Le rapport  de la Commission sera utile à l’OMS dans la préparation de cet évènement  crucial.
 
 Parmi les coprésidents de la Commission, on compte les Présidents de la  Finlande, de Sri Lanka et de l’Uruguay, le Ministre de la santé de la  Fédération de Russie et la Dre Sania Nishtar, éminente  spécialiste et avocate de la lutte contre les MNT et ancienne Ministre  fédérale de la santé du Pakistan. La Commission est composée de leaders  des domaines de la santé et du développement venant des gouvernements,  de la société civile et du secteur économique privé.