| 10 Mars 2020
 La nouvelle édition de la carte des écoles polluées, qui se base  sur les dernières données disponibles de 2018, montre que  l’amélioration de la situation continue, même si la situation reste  préoccupante dans 467 écoles (soit 176 de moins qu’en 2017).
La nouvelle édition de la carte des écoles polluées, qui se base  sur les dernières données disponibles de 2018, montre que  l’amélioration de la situation continue, même si la situation reste  préoccupante dans 467 écoles (soit 176 de moins qu’en 2017).
 Respire publie en ligne la carte de la pollution autour des  établissements scolaires en Ile-de-France (crèches, écoles, collèges et  lycées). Elle est disponible ici : https://carte-des-ecoles.de-l-air-pour-nos-enfants.fr/
 
 La situation continue de s’améliorer – ce qui correspond aux données  fournies par Airparif, et qui ont servi à construire cette carte. Mais  elle reste préoccupante dans de nombreux endroits.
 
 NO2
 En 2018, il y a 350 établissements qui dépassent les seuils  règlementaires de dioxyde d'azote (NO2) dans Paris, 104 dans la petite  couronne, et 13 dans la grande couronne. Au total, 467 établissements  dépassent donc toujours les seuils légaux (contre 643 en 2017 – le mode  de calcul a légèrement changé ce qui amène de petites variations).
 Il reste de nombreux établissements en dépassement, ce qui correspond au  fait que les concentrations sur Paris restent supérieures aux normes  légales – près d’un million de Parisiens sont exposés à des dépassements  selon Airparif.
  
 PARTICULES
 Pour ce qui est des particules, 100% des établissements sont en dessous  des seuils légaux (la seule école en dépassement en 2017 est passée en  dessous). Toutefois, il existe une nette différence entre les seuils  réglementaires et les recommandations de l’Organisation mondiale de la  Santé (OMS), alors que ces seuils sont identiques pour le NO2. Pour les  particules, une très grande partie des établissements restent exposés à  des valeurs dépassants les seuils recommandés par l’OMS : 100 % pour les  PM2.5 et 78 % pour les PM10 à Paris, 100 % pour les PM2.5 et 35 % pour  les PM10 en petite couronne.
 Par ailleurs, il n’existe toujours pas de mesure pour les particules  encore plus fines (PM1 ou en-dessous) alors que les scientifiques  indiquent qu’il s’agit des molécules les plus dangereuses pour la santé.
 
 ANALYSE
 Les concentration fortes de NO2 à proximité des axes routiers sont liées  au trafic, et pour plus de 90 % d'entre elles, aux véhicules diesel,  selon Airparif. La diminution observée est liée à une diminution du  trafic et à un changement du parc automobile.
 L’impact pour la carte des écoles est parfois important pour des raisons  de seuil (des écoles qui passent de 41 à 39, par exemple).
 Sur l’année 2018, Il existe toutefois des zones de taille modeste qui connaissent une augmentation localisée.
 
 MANDATURE
 Sur la durée de la mandature, de 2014 à 2018, le nombre d’établissements  dépassant les seuils légaux de NO2 passe de 1140 à 350 sur Paris. Il  passe de 311 à 104 dans la petite couronne, de 28 à 13 sur la grande  couronne.
 
 Sur la mandature, nous observons donc que 790 écoles qui dépassaient les  seuils légaux sont passées en dessous dans Paris, 207 en petite  couronne et 15 en grande couronne.
 Cette évolution importante est en ligne avec ce que nous observions  l’année dernière lors de la publication de la première version de notre  carte des écoles.
 
 AGIR
 Malgré les améliorations, la situation reste donc préoccupante dans la capitale et alentour.
 Pour cette raison, il faut continuer de diminuer le trafic routier aux  abords des écoles, principale source de pollution au NO2. Respire invite  donc les candidats à proposer des actions ambitieuses sur ce sujet.
 
 Respire a organisé avec des parents d’élèves et plusieurs partenaires  (FCPE, MDB, Alternatiba, Paris sans voiture) des actions dans une  quarantaine d’écoles ces derniers jours. Ces actions vont continuer  jusque mardi.
 
 Pour chaque école où ils sont mobilisés, les parents demandent des  mesures concrètes et locales, comme la piétonisation de certaines rues,  la création de zones à circulation douce, des rues aux enfants,  l’installation de stationnement pour les vélos, l’installation de  ralentisseurs, des plans de circulation qui découragent la  circulation de transit, la végétalisation des abords des écoles, des  audits de qualité de l’air, etc.
 
 Les données par villes sont disponibles en ligne
 Elles seront prochainement téléversées sur le site opendata.gouv.









