Paris, le 21 novembre 2011. De petites molécules, les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI), sont efficaces comme anti-tumoraux dans des modèles de cancers colorectaux in vitro et chez la souris. Cette avancée ouvre la voie à l’élaboration d’études cliniques pour tester l’efficacité des TKI chez des patients atteints de cancers colorectaux, et apporte de nouvelles perspectives de traitements sur d’autres types de cancers. Les TKI empêchent la prolifération des cellules cancéreuses en bloquant l’activité des récepteurs EGFR et VEGFR. La combinaison de deux TKI dirigés contre chaque récepteur a une action synergique qui détruit cinq fois plus de cellules tumorales.

Ces résultats ont été démontrés par le laboratoire « Biologie et Thérapeutiques du Cancer » du Centre de recherche Saint-Antoine (UPMC/Inserm) dirigé par Annette K.
Larsen, directrice de recherches au CNRS. Les travaux menés prouvent également l’inefficacité de deux anticorps monoclonaux, qui ont fait l’objet d’essais cliniques décevants par le passé. Ces recherches ont été publiées en couverture du journal Clinical Cancer Research le 15 octobre.

Certains traitements anti-cancéreux sont dirigés contre la capacité des cellules tumorales à se multiplier et à proliférer dans l’organisme. Il s’agit en particulier de bloquer deux voies de signalisation qui en sont responsables, celle du facteur de croissance épidermique EGF (epidermal growth factor) et celle du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire VEGF (vascular endothelial growth factor).

Pour attaquer les tumeurs sur ces deux voies étroitement liées, les traitements actuellement à l’étude combinent deux molécules. Dans le cas du cancer colorectal, une étude clinique menée il y a quelques années avec deux anticorps monoclonaux (bevacizumab et cetuximab) a donné des résultats décevants.

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