altDepuis presque deux ans maintenant, l’exploitation des gaz de schiste en France fait polémique: risque de pollutions des eaux, impact sur l’environnement et la santé... Et en ce début de quinquennat, le Président Hollande n’y échappera pas. Pour l’Association Santé Environnement France, qui réunit près de 2500 médecins, les gaz de schiste doivent rester sous terre, car dans le cas contraire, nous risquerions de nous bruler les ailes....

Qu’est-ce que c’est ? Le gaz de schiste est un gaz naturel qui se trouve dans certaines roches sous-terraines. Grâce à de nouvelles techniques d’extraction, il est désormais possible de le récupérer pour l’utiliser, notamment à la place d’énergies fossiles telles que le pétrole... Faut-il voir en lui un élixir contre la crise énergétique à laquelle nous faisons face aujourd’hui ? Serait-ce vraiment un moyen pour la France d’acquérir son autonomie énergétique ? Les industriels du secteur répondent positivement à ces questions sans se soucier ni des conséquences sur la santé des populations, ni de celles sur les autres activités économiques que sont le tourisme par exemple....

Un gaz sous haute tension. L’exploitation du gaz de schiste pose de nombreux problèmes et notamment environnementaux. Les méthodes d’extraction nécessitent une très grande quantité d’eau, à laquelle il convient d’ajouter de nombreux produits chimiques, souvent toxiques. En plus du gaspillage de la ressource en eau s’ajoute donc le problème de la pollution. « On utilise dans les techniques de forage des centaines de produits chimiques qui sont pour la plupart toxiques, voire cancérigènes. De plus, les roches souterraines fracturées libèrent elles aussi des substances toxiques telles que les métaux lourds ou encore de la radioactivité naturelle. Ces polluants peuvent s’infiltrer dans les nappes phréatiques, contaminer l’eau que nous consommons et donc avoir des effets sur notre santé. A cela s’ajoute la question du retraitement des eaux usées qui remontent à la surface et que nous ne savons pas traiter... » explique le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF. De plus, l’extraction pollue l’air – les techniques de forage utilisant des combustibles fossiles tel que le pétrole....Enfin, elles polluent le paysage ce qui n’est pas négligeable dans des régions dont l’économie est fondée sur le tourisme comme c’est le cas pour la région Provence Alpes Côte d’Azur.

Ici & ailleurs. Le gaz de schiste n’est pas une énergie propre et si on se donne la peine de regarder ce qui se passe chez nos voisins, on se rend compte qu’à l’épreuve des faits le bilan n’est pas concluant. Aux Etats-Unis et au Canada, de nombreux problèmes de contaminations des eaux sont survenus dans les environs des forages. « Outre Atlantique, les problèmes se multiplient et pourtant en France, nous nous apprêtons à nous lancer dans le même type d’entreprise... Le bénéfice énergétique mis en avant par ceux qui défendent ce projet, ainsi que leurs intérêts, est insignifiant par rapport aux risques que l’on fait prendre aux populations. » s’indigne le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF. Ce mois-ci, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré que la question de l’exploitation du gaz de schiste serait tranchée lors de la conférence environnementale organisée par le gouvernement le 14 septembre 2012... Affaire à suivre.

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

Vitrines Sociétés

Voir toutes les vitrines