Patrick Lepreux entame une troisième semaine de grève de la faim pour dénoncer la réforme des laboratoires médicaux
 
				
							
								
					 
				
							
								
					 
				
					
						
		| 30 Janvier 2013
 Patrick  Lepreux biologiste marseillais et président du  syndicat BIOPRAT, issu  de la coordination des biologistes en colère,  entame une troisième  semaine de grève de la faim pour de dénoncer les  conséquences sanitaires  et sociales du projet de réforme des  laboratoires médicaux. Il dénonce  également une baisse tarifaire  continue depuis sept ans qui se poursuit  cette année encore, accélérant  un peu plus la destruction de la  profession de biologiste médical.
Patrick  Lepreux biologiste marseillais et président du  syndicat BIOPRAT, issu  de la coordination des biologistes en colère,  entame une troisième  semaine de grève de la faim pour de dénoncer les  conséquences sanitaires  et sociales du projet de réforme des  laboratoires médicaux. Il dénonce  également une baisse tarifaire  continue depuis sept ans qui se poursuit  cette année encore, accélérant  un peu plus la destruction de la  profession de biologiste médical.
 "Désormais, faire une simple prise de sang c’est mettre sa vie en péril"
 
 Patrick   Lepreux entame une troisième semaine de grève de la faim alors que le   gouvernement présente au sénat en express une reforme mettant en péril   la santé du patient en fragilisant l’accès aux soins et qui risque   d'aboutir à terme au démentèlement d'un secteur professionnel qui vient   par ailleurs de se voir imposer une baisse tarifaire pour la septième   année consécutive. Ce gouvernement qui pendant deux ans a été alerté et   déclarait comprendre l’urgente nécessité de revoir cette réforme, renie   aujourd'hui ses engagements et ses convictions, au mépris du danger  que  ce texte représente en terme de santé publique.
 
 C'est   pour alerter l'opinion publique sur les conséquences induites par   l'application de la réforme que Patrick Lepreux poursuit son action et   entame une troisième semaine de grève de la faim dans son laboratoire du   8ème arrondissement de Marseille. A noter qu'aucun élu local n'a pour   l'instant jugé bon de venir à sa rencontre.
 
 Le biologiste  marseillais dénonce non seulement la vente organisée  des laboratoires  d'analyse au bénéfice de groupes financiers, avec la  casse sociale que  cela implique, mais surtout le fait que ces derniers dépouillent le laboratoire racheté de tous ses moyens techniques.
 
 Résultat,  tous les prélèvements partent par livreurs dans  des glacières vers des  centres d'analyses industrialisés souvent  éloignés. Les laboratoires  deviennent alors de simples vitrines,  incapables de répondre à leur  mission de santé publique. Pour le  patient, cela signifie la fin d'une  prestation de soin de proximité,  une dégradation de la qualité de soin  en raison des conditions de  transport des prélèvements et une mise en  danger concrète de sa santé  dans le cadre d'une analyse d'urgence à  cause d’analyses qui n’auront  pas été effectuées à temps et pas  suffisamment prises en charge dans  des  laboratoires au personnel  sous-qualifié.
 
 Publiée   sans débat parlementaire par le gouvernement précédent cette réforme   signe la vente des laboratoires d'analyses au secteur de la finance.   Utilisant les mêmes armes que leurs prédécesseurs, le Gouvernement   actuel poursuit sur la même voie, et s'apprête à ratifier sans état   d'âme un projet ultra libéral en procédure expresse, afin de ne pas   risquer de contrarier les intérêts des lobbies financiers et ce en dépit   des protestations et des mises en garde répétées émanant de l'ensemble   de la profession des biologistes médicaux. 
 
 
 Moratoire et commission d'enquête
 
 Par   son action, Patrick Lepreux, demande au Gouvernement un moratoire sur   la ratification du projet de réforme, annoncée en procédure législative   accélérée ainsi que l'ouverture d'une véritable consultation de   l'ensemble des professionnels du secteur. Dans ce cadre, deux  points    plébiscités par les biologistes doivent être abordés de façon urgente :
 
  -   La suppression des contraintes liées aux normes industrielles sous   contrôle du COFRAC et leur remplacement par les formations post   universitaires classiques comme toutes les autres professions de santé.
 
  -   Plutôt que d’imposer des usines à analyses adossées à des laboratoires   vidés de leur activité première, permettre à ces derniers une   mutualisation partielle de leurs moyens, tout en conservant la liberté   pour chacun d'exercer une activité technique sur site.
 
 Tout   cela dans le but de préserver la qualité de soin pour le patient et de   maintenir la mission de santé de la profession de biologiste médical.
 
 Enfin,   Patrick Lepreux demande que soit ouverte une commission d'enquête   parlementaire sur les conditions d'élaboration d'une réforme pensée dans   le seul intérêt des groupes financiers, comme en témoigne la vague de   rachats qui frappe actuellement le secteur ainsi que sur le statut du   COFRAC, association privée répondant aux statuts de la loi 1901 en   charge du contrôle total de toute une profession médicale sans   représentativité de cette dernière.
Interview de Patrick Lepreux






