altSelon une étude réalisée par le Département Recherche de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie (ESO) Paris-Marne La Vallée et trois médecins de services d’oncologie d’hôpitaux franciliens

Paris, 31 janvier 2013. Alors que le cancer est devenu en France un problème de santé majeur, des ostéopathes du Département Recherche de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie (ESO) Paris-Marne-La Vallée ont mené une étude clinique qui met en évidence l’utilité de la prise en charge ostéopathique des patients qui suivent une chimiothérapie, par rapport à ses effets secondaires. Les auteurs de cette étude ont conclu que les soins ostéopathiques sont efficaces notamment contre les nausées, les vomissements, les douleurs, les perturbations du sommeil, et les dyspnées dues au traitement chimique et que « la présence d’ostéopathes dans les services d’oncologie peut être bénéfique aux patients atteints de cancer ».

L’essai clinique multicentrique randomisé a été mené par trois praticiens sur 40 patients, dans les services d’oncologie de trois hôpitaux de la région parisienne.

L’étude « Évaluation de l’efficacité d’un traitement ostéopathique sur les effets secondaires et la qualité de vie de patients sous chimiothérapie : Essai clinique multicentrique randomisé » est signée par cinq ostéopathes, diplômés et enseignants, du Département Recherche de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie (ESO) Marne – La Vallée (N. Favier, A. Guinet, M. Nageleisen, C. Turlin et L. Stubbe), trois médecins praticiens du service d’oncologie dans les hôpitaux du Val de Grace (B. Ceccaldi), Hôtel-Dieu (E. Pujade-Lauraine) et de Lagny sur Marne (C. LeFoll) et d’un chercheur de l’Université Reims Champagne Ardenne (M. Soudain-Pineau). Les résultats ont été publiés en octobre 2012 dans La Revue de l'Ostéopathie.

L’essai clinique s’est déroulé dans les trois hôpitaux, où chaque chercheur a appliqué le même protocole d’expérimentation. 40 patients souffrant d’un cancer traité par chimiothérapie, dont 27 femmes et 13 hommes, ont été suivis. Ils présentaient au moins un des troubles de la qualité de vie tels que fatigue, nausée et vomissement, douleur, dyspnée, insomnie, constipation. Les patients ont été répartis par randomisation en deux groupes : un groupe a été traité puis a reçu le traitement simulé, l’autre groupe a reçu le traitement simulé puis a été traité. Un protocole d’essai croisé (cross-over) sur deux cures consécutives a été utilisé: chaque patient était son propre témoin. Pendant la phase traitée, le traitement ostéopathique était appliqué ; il était simulé lorsque le patient était témoin. Les traitements ostéopathiques étaient réalisés sur un lit d’hôpital, avant ou pendant l’administration de la chimiothérapie. Les séances duraient de 30 à 40 minutes. Chaque patient recevait un traitement ostéopathique adapté aux dysfonctions de mobilité retrouvées lors des tests préalablement effectués.

En conclusion, les différences entre les phases « traité » et « témoin » ont été désignées comme très hautement significatives pour les nausées-vomissements et la dyspnée, hautement significatives pour la fatigue, et significatives pour les douleurs et la perturbation du sommeil. Selon Laurent Stubbe, Responsable du Département Recherche de l’ESO et l’un des auteurs de l’étude, cette expérimentation a également été enrichissante d’un point de vue humain : intérêt d’une démarche pluridisciplinaire intégrant les ostéopathes dans un parcours de soins, relation patient-praticien dans un contexte de pronostic vital en jeu, promotion de l’ostéopathie et de ses champs d’action auprès des patients et des personnels hospitaliers concernés.

L’équipe de chercheurs a constaté une diminution des nausées et vomissements, des douleurs, des perturbations du sommeil, et des dyspnées. Par ailleurs, certains patients ont rapporté des améliorations de symptômes qui n’étaient pas évalués par cette étude, comme les remontées acides, les migraines et les céphalées. Ces résultats sont suffisamment intéressants pour suggérer que la présence d’ostéopathes dans les services d’oncologie puisse être utile aux patients atteints de cancer. D’autres études doivent confirmer ces résultats et quantifier la demi-vie des traitements ostéopathiques afin qu’ils soient pleinement intégrés à la prise en charge conventionnelle.


A propos de l’ESO

Ecole Supérieure d’Ostéopathie (ESO) Paris-Marne la Vallée a été créée en avril 1990. Etablissement d’enseignement supérieur privé agréé par le Ministère de la Santé, l’ESO accueille de 800 à 900 étudiants par an, tous niveaux d’études confondus. L’enseignement est assuré par un corps professoral de plus de 190 enseignants: ostéopathes professionnels français et étrangers, spécialistes du corps médical, scientifiques, universitaires, chercheurs, assistants de cours. L’ESO dispense un enseignement supérieur long post-bac de 5000 heures minimum, dont 1000 heures de pratique, sur 6 ans minimum, répartis en 3 cycles universitaires, conformément aux normes européennes et aux recommandations de l’OMS. L’Ecole dispose d’une clinique intégrée avec 40 salles de consultation et d’une unité de recherche. Le troisième cycle de l’ESO est à la fois international et universitaire avec la possibilité d’obtention d’un Master universitaire de recherche (Msc) et de conclure par un doctorat Es-sciences en partenariat universitaire. Les Ostéopathes, diplômés de l’ESO et des universités partenaires, forment ainsi les cadres français de la recherche appliquée à l’ostéopathie. Des formations spécifiques et pointues aboutissant à des Certificats d’Etudes Spéciales (CES) permettent aux diplômés de devenir des spécialistes dans certains domaines de la santé. Le Titre National d’Ostéopathe délivré par l’ESO est enregistré au RNCP niveau 1. www.eso-suposteo.fr

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