| 28 Février 2013
 GENÈVE, 28 février 2013 –   Selon les conclusions d'une évaluation exhaustive d'experts   internationaux sur les risques pour la santé de la catastrophe survenue à   la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Japon), les risques prévus   sont faibles pour la population générale à l'intérieur et à  l'extérieur  du Japon et, pour elle, aucune augmentation observable des  taux de  cancer n'est prévue par rapport aux taux de référence.
Dans son rapport intitulé Évaluation  des risques pour la santé de  l'accident nucléaire survenu après le  grand tremblement de terre et le  tsunami qui ont touché l'est du Japon  en 2011 (sur la base d'une  estimation préliminaire des doses),  l'Organisation mondiale de la  Santé (OMS) note toutefois que le risque  estimé pour certains cancers a  augmenté dans des catégories données de  la population de la préfecture  de Fukushima, et demande par conséquent  que ces personnes fassent à long  terme l'objet d'un suivi continu et de  contrôles de leur état de santé.
GENÈVE, 28 février 2013 –   Selon les conclusions d'une évaluation exhaustive d'experts   internationaux sur les risques pour la santé de la catastrophe survenue à   la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Japon), les risques prévus   sont faibles pour la population générale à l'intérieur et à  l'extérieur  du Japon et, pour elle, aucune augmentation observable des  taux de  cancer n'est prévue par rapport aux taux de référence.
Dans son rapport intitulé Évaluation  des risques pour la santé de  l'accident nucléaire survenu après le  grand tremblement de terre et le  tsunami qui ont touché l'est du Japon  en 2011 (sur la base d'une  estimation préliminaire des doses),  l'Organisation mondiale de la  Santé (OMS) note toutefois que le risque  estimé pour certains cancers a  augmenté dans des catégories données de  la population de la préfecture  de Fukushima, et demande par conséquent  que ces personnes fassent à long  terme l'objet d'un suivi continu et de  contrôles de leur état de santé.Les experts ont estimé les risques pour la population générale de la préfecture de Fukushima, du reste du Japon et du reste du monde, ainsi que pour les travailleurs de la centrale et les travailleurs d'urgence qui pourraient avoir été exposés durant les opérations d'urgence.
« Le principal motif de préoccupation évoqué dans ce rapport concerne certains risques de cancer liés à des zones et à des facteurs démographiques particuliers » a déclaré le Dr Maria Neira, Directeur du Département de l'OMS Santé publique et environnement. Et d’ajouter: « Une ventilation des données en fonction de l'âge, du sexe et de la proximité par rapport à la centrale nucléaire indique que le risque de cancer est majoré pour les personnes situées dans les zones les plus contaminées. À l'extérieur de ces dernières, même en certains endroits de la préfecture de Fukushima, aucune augmentation observable de l'incidence du cancer n'est attendue. »
S'agissant des différents cancers, pour les personnes situées dans la zone la plus contaminée, l'augmentation des risques estimés par rapport à ce qui serait normalement attendu s'établit à:
- 4% environ pour l'ensemble des cancers solides, chez le sujet de sexe féminin exposé au stade de nourrisson;
- 6% environ pour le cancer du sein, chez le sujet de sexe féminin exposé au stade de nourrisson;
- 7% environ pour la leucémie, chez le sujet de sexe masculin exposé au stade de nourrisson;
- 70% au maximum pour le cancer de la thyroïde, chez le sujet de sexe féminin exposé au stade de nourrisson (chez la femme, le risque de cancer de la thyroïde au cours de la vie entière est normalement de 0,75% et le risque additionnel estimé au cours de la vie entière est de 0,50% pour un nourrisson de sexe féminin exposé dans la zone la plus touchée).
 
 Concernant les personnes vivant dans la deuxième zone la plus  contaminée  de la préfecture de Fukushima, les risques estimés sont  inférieurs de  moitié environ à ceux de la zone aux doses les plus  élevées.
 
 Une section du rapport est également consacrée au cas  spécifique des  travailleurs d'urgence dans la centrale nucléaire de  Fukushima. Selon  les estimations, les deux tiers environ des  travailleurs d'urgence  présenteraient des risques de cancer semblables à  ceux de la population  générale, et un tiers d'entre eux aurait un  risque majoré.
 
 Le document de presque 200 pages précise  également que les doses de  rayonnement de la centrale nucléaire  endommagée ne devraient pas  augmenter l'incidence des fausses couches,  des mortinaissances et des  autres problèmes de santé physique et  mentale susceptibles de toucher  les nourrissons nés après l'accident.
 
 « Le rapport de l'OMS souligne qu'il faut surveiller à long terme  l'état  de santé des personnes exposées à un risque élevé tout en  fournissant  les services nécessaires de suivi médical et de soutien » a  déclaré le  Dr Maria Neira, Directeur du Département Santé publique et  environnement  de l'OMS. « Cela va rester durant des décennies un  élément important de  l'action de santé publique engagée face à la  catastrophe. »
 
 « En plus de renforcer les services médicaux et  de soutien, il faut  assurer une surveillance continue de  l'environnement, en particulier des  aliments et de l'eau, et veiller à  l'application la réglementation  existante, en vue de réduire à l'avenir  l'exposition potentielle aux  radiations » a indiqué le Dr Angelika  Tritscher, Directeur par intérim  du Département de l'OMS Sécurité  sanitaire des aliments et zoonoses.
 
 Outre l'incidence directe  sur la santé de la population, le rapport note  que l'impact  psychologique pourrait avoir des conséquences sur la santé  et sur le  bien-être. D'après les experts, ces aspects ne doivent pas  être ignorés  dans le cadre de l'action globale.
 
 Ce rapport constitue,  depuis l'accident de la centrale nucléaire de  Fukushima, la première  étude des effets mondiaux sur la santé de  l'exposition à ces  rayonnements. Il est le produit d'une série  d'analyses dirigées depuis  deux ans par l'OMS sur les doses estimées et  leurs effets potentiels  sur la santé. Y ont participé des experts  scientifiques indépendants  des domaines de la modélisation des risques  radiologiques, de  l'épidémiologie, de la dosimétrie, des effets des  rayonnements et de la  santé publique.
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Pour consulter le rapport de l'OMS Évaluation  des risques pour la santé de l'accident nucléaire survenu après le  grand tremblement de terre et le tsunami qui ont touché l'est du Japon  en 2011 (sur la base d'une estimation préliminaire des doses), veuillez consulter la page www.who.int/phe









