| 07 Mars 2013
 « Si les femmes placées en  détention ont le droit de bénéficier de la  même protection que les  hommes, elles ont droit également à une  protection spéciale du fait de  leurs besoins sociaux, culturels et  physiologiques propres, et du rôle  et des responsabilités qui leur  incombent en raison de leur sexe »,  explique Catherine Deman,  responsable des activités du CICR en faveur  des détenus. « Dans les  faits toutefois, les besoins des femmes  détenues ne sont souvent pas  pris en considération – peut-être parce  que, dans la majorité des cas,  les femmes constituent une petite  minorité au sein de la population  carcérale. Les prisons sont  généralement dirigées par des hommes et  pensées pour les hommes, et on y  veille rarement à répondre comme il se  doit aux besoins des femmes. » Dans la mesure où il arrive que  des femmes soient accompagnées de leurs  enfants en prison et où des  femmes enceintes peuvent être détenues, il  est important de tenir  compte des besoins des enfants et des mères. La  sécurité des détenues  doit au moins être assurée. En outre, les lieux de  détention devraient  être organisés de manière à garantir de bonnes  conditions aux femmes et  aux enfants et à protéger leur intimité. Les prisons adaptées à la  détention des femmes étant rares, les  détenues sont souvent placées  dans des établissements qui se trouvent  loin de chez elles, ce qui les  prive du soutien vital de leurs proches  et de leurs amis. Par ailleurs,  lorsque ces femmes subviennent seules  aux besoins de leur famille,  leur détention entraîne inévitablement de  graves difficultés pour les  personnes dont elles ont la charge. « Il est essentiel que les femmes  privées de liberté puissent maintenir  le contact avec les membres de  leur famille, afin qu’elles et leurs  proches puissent se soutenir  mutuellement, ainsi qu’avec les personnes  qui pourront les aider à se  réinsérer dans la société après leur  libération », précise Mme Deman. Dans plusieurs pays, le CICR aide  les femmes détenues à retrouver leur  dignité et à devenir autonomes.  Au Paraguay, par exemple, l’institution  apporte un soutien à la  Croix-Rouge paraguayenne, qui enseigne des  techniques artisanales aux  détenues en partenariat avec l’Institut  paraguayen d’artisanat  depuis 2009. « Les formations permettent aux  femmes – principalement des mères –  d’avoir une source de revenus  pendant leur incarcération et leur  assurent de meilleures perspectives  d’avenir. Elles aident les détenues  mais aussi leurs familles à mieux  faire face à la situation, tant  psychologiquement que sur les plans  économique et social », ajoute  Mme Deman. « Il faudrait toujours essayer de  trouver une alternative à la  détention, mais lorsque des femmes  doivent être placées derrière les  barreaux, il incombe aux autorités  détentrices de faire en sorte  qu’elles soient traitées avec dignité et  détenues dans des conditions  décentes, à tous les stades de leur  détention ». Divers instruments  juridiques internationaux établissent  des normes relatives au traitement  des femmes détenues afin de les  protéger et de garantir le respect de  leur dignité et de leur intimité,  conformément aux besoins spécifiques  inhérents à leur sexe. « Tous les efforts doivent être  faits pour veiller au respect des  dispositions du droit international  humanitaire et du droit  international des droits de l’homme », souligne  encore Mme Deman. Chaque année, le CICR visite  quelque 500 000 détenus dans le monde,  dans le but de prévenir ou  d’éradiquer la torture, les exécutions  extrajudiciaires, les  disparitions et les autres formes de mauvais  traitement, et d’améliorer  les conditions de détention. Pendant ces  visites, le CICR suit la  situation des groupes vulnérables ayant des  besoins spécifiques,  notamment les femmes et les enfants. Genève (CICR)  – Dans le monde entier, les femmes et les jeunes filles  qui vivent  derrière les barreaux doivent souvent faire face à des  difficultés  particulières en termes de protection, d’intimité et d’accès  aux  services essentiels, notamment aux soins de santé. Les conséquences   s’en font sentir au sein de leurs familles et de leurs communautés,   bien au-delà des murs de la prison. Il est urgent de reconnaître les   besoins spécifiques des femmes détenues et de leur accorder l’attention   nécessaire, indique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à   la veille de la Journée internationale de la femme.
Genève (CICR)  – Dans le monde entier, les femmes et les jeunes filles  qui vivent  derrière les barreaux doivent souvent faire face à des  difficultés  particulières en termes de protection, d’intimité et d’accès  aux  services essentiels, notamment aux soins de santé. Les conséquences   s’en font sentir au sein de leurs familles et de leurs communautés,   bien au-delà des murs de la prison. Il est urgent de reconnaître les   besoins spécifiques des femmes détenues et de leur accorder l’attention   nécessaire, indique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à   la veille de la Journée internationale de la femme.









