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Une nouvelle méthode, adaptée pour la première fois en France par l’Institut de veille sanitaire (InVS), permet d’estimer l’incidence de l’infection par le VIH au sein de la population française*.

L’incidence représente le nombre de personnes contaminées au cours d’une année donnée, qu’elles aient été diagnostiquées ou non. Cet indicateur apporte une meilleure appréciation de la transmission actuelle du VIH, par rapport au nombre de nouveaux diagnostics d’infection à VIH, qui ne concerne que les personnes dépistées.
Cette méthode repose sur un modèle mathématique élaboré par les centres de contrôle et de prévention des maladies aux Etats-Unis (CDC), qui a été adapté au contexte français par l’InVS avec la collaboration scientifique et financière de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Ce modèle utilise les résultats d’un test biologique, développé par le centre national de référence du VIH, qui permet de distinguer les « infections récentes » (en moyenne de moins de 6 mois) parmi les nouveaux
diagnostics. Il permet d’estimer le nombre de nouvelles contaminations au niveau de la population générale et pour différents groupes de population entre 2003 et 2008. Des taux d’incidence sont obtenus en rapportant les nombres de contaminations annuels aux effectifs des groupes de population étudiés.

En 2008, on estime à 6940 le nombre de personnes nouvellement contaminées par le VIH en France. Rapporté à l’effectif de la population (18-69 ans), le taux d’incidence global est estimé à 17 cas annuels pour 100 000 personnes. Les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) représentent la population la plus touchée correspondant à 48 % des nouvelles contaminations avec un taux d’incidence estimé à 1000 cas par an pour 100 000.

Le taux d’incidence le plus faible est observé au sein de la population hétérosexuelle française (5 cas par an pour 100 000). En comparaison, le taux d’incidence de l’infection par le VIH est 200 fois supérieur chez les HSH, 18 fois supérieur chez les usagers de drogues par voie intraveineuse et 9 fois supérieur chez les personnes hétérosexuelles de nationalité étrangère.

Sur la période d’étude 2003-2008, l’incidence globale de l’infection par le VIH baisse, notamment les contaminations par rapports hétérosexuels. En revanche, l’incidence ne diminue pas parmi les HSH et les usagers de drogues par voie intraveineuse.

Ce nouvel indicateur permet aujourd’hui de mieux décrire la dynamique de la transmission du VIH en France. Il contribuera à mesurer au plus prêt l’impact des programmes de lutte contre l‘infection à VIH et à les adapter en conséquence.

* Estimation de l’incidence de l’infection par le VIH en France à l’aide du test d’infection récente. Institut de veille sanitaire. Résumé des résultats disponibles sur le site de l’InVS (http://www.invs.sante.fr/presse/2009/communiques/incidence_vih191109/incidence_vih.pdf).
L’Institut de veille sanitaire (InVS) est chargé de surveiller l’état de santé la population et d’alerter les pouvoirs publics en cas de menace pour la santé. L’Institut met en oeuvre cette mission dans tous les domaines de la santé publique (notamment maladies infectieuses, maladies chroniques, traumatismes, santé environnement, santé travail).

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