altLondres, Août 2016 - D'après les conclusions d'une étude de la City University de Londres, publiée par le Journal of Speech Language and Hearing Research, le fait d'avoir eu un AVC aurait un impact négatif sur le réseau amical et social d'une personne. De plus, l’étude montre qu’entretenir des relations avec des personnes qui soutiennent les malades ayant subi un AVC est primordial pour leur permettre de s'adapter à leur vie post-AVC.

Le contact avec les enfants et les proches resterait relativement stable. Mais de nombreuses personnes ayant survécu à un AVC ont indiqué que le nombre d'amis qu'ils fréquentaient avait diminué de façon significative. Avant leur AVC, seules 14 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles n'avaient qu'un seul ami ou aucun ami. Six mois après l'accident, ce chiffre passe à 36 %, dont 20 % n'ayant pas le moindre ami proche. Tandis que de nombreuses personnes interrogées étaient moins satisfaites de leurs relations sociales après leur AVC. Pour 63 % d'entre elles, l'accident a eu un impact négatif sur leur réseau social.

L'AVC est particulièrement grave et potentiellement mortel. Chaque année, 150 000 personnes ont un AVC en France. Il constitue la troisième cause de mortalité la plus importante, après les maladies cardiaques et le cancer. C'est également la principale cause de handicap chez les adultes en France.

Pour en savoir plus sur la manière dont un AVC impactait la nature des réseaux sociaux des malades, l'équipe de la City University a interrogé 87 personnes ayant survécu à un AVC dans deux unités de patients ayant subi un AVC aigu, basées dans des CHU de Londres. L'équipe a interrogé les participants deux semaines, trois mois et six mois après leur AVC, en recourant à une série de mesures dont certaines exploraient les relations sociales, notamment la fréquence des contacts avec les amis et la famille, ainsi que le niveau de satisfaction de ces interactions sociales.

L'aphasie était l'un des facteurs exposant particulièrement au risque de perdre contact avec des personnes de son réseau social. Il s'agit d'un trouble du langage pouvant altérer la parole, la compréhension, la lecture ou l'écriture. Pour environ 15 % des personnes ayant survécu à un AVC, l'aphasie perdure et devient alors une maladie chronique qui peut être une cause de grande détresse et de frustration. Cette étude suggère que l'aphasie peut également remettre en cause la capacité d'une personne à entretenir des relations sociales satisfaisantes, davantage même que la gravité de l'AVC ou le handicap physique.

Les personnes ayant survécu à un AVC et qui avaient le réseau social le plus important six mois après l'AVC étaient celles qui ne souffraient d'aucun trouble du langage, étaient capables de faire des activités à l'intérieur et à l'extérieur de la maison (p. ex. faire les courses, préparer des repas), et avaient le sentiment d'être bien soutenues.

Le Dr Sarah Northcott, chercheuse à la School of Health Sciences de la City University de Londres, a déclaré :

"Notre étude a montré que de nombreuses personnes ayant survécu à un AVC indiquent que l'accident a eu un impact négatif sur leur réseau social. Les personnes qui souffrent d'aphasie sont les plus exposées au risque de perdre contact avec leurs amis et leur réseau social étendu".

Nous savons que le fait d'entretenir des relations avec des personnes qui vous soutiennent est primordial pour permettre à une personne de s'adapter à la vie post-AVC. Il est donc très important de prendre en considération le réseau des personnes soutenant l'accidenté pendant la période de rééducation post-AVC. Plus généralement, nous devons envisager la manière d'empêcher dans notre société que des personnes souffrant d'un AVC et d'aphasie deviennent socialement isolées. »

1. L'article «What factors predict who will have a strong social network following a stroke?» (Quels facteurs prédéterminent qui aura un réseau social solide suite à un AVC ?) de Northcott, S., Marshall, J. & Hilari, K. est publié dans le Journal of Speech Language and Hearing Research. Voir l'article complet http://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?doi=10.1044/2016_JSLHR-L-15-0201

À propos de la City University London

La City University London est une université internationale idéalement située en plein cœur de Londres qui s’engage à l’excellence académique et est axée sur le commerce et les professions. Elle fait partie des cinq pour cent des meilleures universités dans le monde selon le Times Higher Education World University Rankings 2013/14 et figure dans le top trente des universités du Royaume-Uni selon le Times Higher Education Table of Tables 2012. Elle est classée dans le top 10 des meilleures universités du Royaume-Uni en ce qui concerne les emplois obtenus par les diplômés universitaires (The Good University Guide 2014) et dans le top 5 en matière de salaires des diplômés en début de carrière (Lloyds Bank).

L’université attire plus de 17 000 étudiants (35 % au niveau du 3e cycle universitaire) venant de plus de 150 pays et un personnel universitaire originaire de plus de 50 pays. Elle propose un large choix de matières et ses domaines de spécialité, à savoir le commerce, le droit, les sciences de la santé, l’ingénierie, les sciences mathématiques, l’informatique, les sciences sociales et les arts, notamment le journalisme et la musique, sont reconnus au niveau mondial. L’histoire de l’université débute en 1894, avec la fondation du Northampton Institute, où se trouve désormais la majeure partie du campus de la City. En 1966, une charte royale octroie à la City le statut d’université et le Lord-maire de Londres est invité à en devenir le chancelier, une disposition unique toujours en vigueur aujourd’hui. Le Professeur Paul Curran est président de la City University London depuis 2010.

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