Il faut US$ 39 milliards pour prévenir et combattre la première cause mondiale de mortalité chez l’enfant

Genève / New York : L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) lancent aujourd’hui un plan d’action complet qui pourra sauver 5,3 millions d’enfants de la mort par pneumonie d’ici 2015.

Avec 1,8 million de décès d’enfants de moins de 5 ans par an dans le monde, dont plus de 98 % dans 68 pays en développement, la pneumonie est la première cause de mortalité chez l’enfant. Malgré le nombre énorme de victimes, on consacre relativement peu de ressources à la lutte contre ce fléau.



Le Plan d’action mondial pour prévenir et combattre la pneumonie (GAPP) donne des recommandations sur ce qui doit être fait, des buts et des cibles spécifiques, ainsi que des estimations sur son coût et le nombre de vies qu’il permettra de sauver. Il a pour objectif de sensibiliser au problème de la pneumonie, en tant que cause majeure de mortalité chez l’enfant, et il demande aux responsables politiques aux niveaux mondial et national, aux donateurs et à la société civile de prendre des mesures pour une mise en œuvre immédiate.

« Ce plan d’action indique la stratégie à suivre pour prévenir et combattre la pneumonie qui, aujourd’hui, tue plus d’enfants que n’importe quelle autre maladie, a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. Nous savons que cette stratégie sera efficace et qu’elle permettra, si elle est appliquée dans chacun des pays fortement touchés, d’éviter des millions de décès. »

« La pneumonie est la première cause de mortalité avant l’âge de 5 ans et plus de 4 000 enfants en meurent chaque jour, a rappelé Mme Ann M. Veneman, Directrice générale de l’UNICEF. Il faut généraliser l’utilisation des interventions efficaces pour réduire le nombre de ces décès et faire en sorte que les enfants exposés au risque puissent en bénéficier plus facilement. »

La publication du plan d’action coïncide avec la tenue du premier sommet mondial sur la pneumonie, le 2 novembre à New York.

L’approche prévue par ce plan d’action comporte trois volets :

* Protéger chaque enfant en le mettant dans un environnement où le risque de pneumonie est faible (allaitement exclusif au sein jusqu’à l’âge de six mois, alimentation adaptée, prévention du petit poids de naissance, diminution de la pollution à l’intérieur des habitations et lavage fréquent des mains) ;
* Éviter que les enfants ne contractent la pneumonie (par la vaccination contre ses principales causes : rougeole, coqueluche, Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae b, ainsi que par la prévention et le traitement du VIH chez l’enfant et l’administration de zinc en cas de diarrhée) ;
* Traiter les enfants qui contractent la pneumonie en leur administrant les soins et les antibiotiques qui conviennent (dans les communautés, les dispensaires et les hôpitaux).

On estime à US $39 milliards le coût de la mise en œuvre du plan d’action de 2010 à 2015 en intensifiant les mesures recommandées dans les 68 pays fortement touchés. Sur cette période de six ans, on s’attend à un doublement des coûts annuels, qui passeront de US$ 3,8 milliards en 2010 à US$ 8,0 milliards en 2015.

Les cibles et buts spécifiques à atteindre d’ici 2015 dans le cadre de ce plan d’action sont les suivants : étendre la couverture de tous les vaccins utiles et de l’allaitement exclusif au sein pour atteindre des taux de 90 %, augmenter l’accès à une prise en charge adaptée de la pneumonie pour que 90 % des cas puissent en bénéficier. On obtiendra ainsi une diminution de 65 % du nombre des décès d’enfants par pneumonie et une baisse de 25 % du nombre des cas graves par rapport aux chiffres de 2000.

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