| 08 Décembre 2013
 Genève (CICR) – Alors que des millions de personnes en Syrie, au Mali,  en Somalie et en République démocratique du Congo luttent pour faire  face aux conséquences dévastatrices de conflits armés, des millions  d’autres subissent un calvaire semblable dans des contextes moins  médiatisés tels que la République centrafricaine. Toutes ont besoin  d’aide. C’est pourquoi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR),  qui est présent dans plus de 80 pays à travers le monde, lance un appel  à ses donateurs en vue de recueillir 1,29 milliard de francs suisses  (1,05 milliard d’euros ou 1,33 milliard de dollars US) pour financer ses  activités en 2014.
Genève (CICR) – Alors que des millions de personnes en Syrie, au Mali,  en Somalie et en République démocratique du Congo luttent pour faire  face aux conséquences dévastatrices de conflits armés, des millions  d’autres subissent un calvaire semblable dans des contextes moins  médiatisés tels que la République centrafricaine. Toutes ont besoin  d’aide. C’est pourquoi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR),  qui est présent dans plus de 80 pays à travers le monde, lance un appel  à ses donateurs en vue de recueillir 1,29 milliard de francs suisses  (1,05 milliard d’euros ou 1,33 milliard de dollars US) pour financer ses  activités en 2014.
 
 « Les conflits armés et autres situations de violence portent atteinte à  la vie et à la dignité d’innombrables hommes, femmes et enfants. Notre  ambition est d’atteindre ces personnes et de leur fournir un large  éventail de services, allant de l’assistance d’urgence à l’appui au  relèvement et au renforcement de leur capacité à faire face aux crises  humanitaires. Nous cherchons également à avoir plus largement accès aux  groupes de population particulièrement vulnérables tels que les  détenus », a indiqué le président du CICR, Peter Maurer, lors d’une  conférence de presse tenue à Genève à l’occasion du lancement des appels  d’urgence de l’institution. « Le budget pour 2014 correspond à une  estimation réaliste des ressources nécessaires pour pouvoir continuer  d’offrir un ensemble de services de qualité, adaptés aux besoins propres  à chaque situation, tout en tenant dûment compte des conditions de  sécurité difficiles qui prévalent dans certains contextes clés. » Ce  budget comprend les chiffres initiaux de 1 milliard 104,4 millions de  francs pour les opérations sur le terrain et de 191,7 millions de francs  pour le soutien apporté par le siège du CICR à Genève.
 
 En 2014, les opérations les plus importantes du CICR en termes de  dépenses seront conduites en Syrie – où sévit l’une des crises les plus  graves et les plus sanglantes que le monde ait connues depuis longtemps  et pour laquelle le budget se monte à plus de 105 millions de francs,  soit 10 % des dépenses annuelles totales de l’institution – ainsi qu’en  Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Somalie, au Soudan  du Sud, en Irak, au Mali, en Israël et dans les territoires occupés, au  Soudan et en Colombie. Aux Philippines, le CICR intensifiera ses  opérations de secours dans les zones touchées par le typhon Haiyan.
 
 Si certains conflits et autres situations de violence bénéficient d’une  large attention, d’autres sont presque oubliés par les médias et la  communauté internationale en dépit de leur gravité sur le plan  humanitaire. Ainsi, les civils paient chaque jour un lourd tribut à la  violence qui fait rage dans les pays en proie de longue date à un  conflit et à l’instabilité, comme l’Afghanistan, l’Irak ou le Yémen,  pour n’en citer que quelques-uns.
 
 Le CICR prévoit de concentrer ses efforts notamment sur les blessés et  les malades, les personnes handicapées, les déplacés, les migrants et  les détenus. Il continuera également de répondre aux besoins physiques  et psychologiques des victimes de viols et d’autres formes de violence  sexuelle.
 
 « Nous sommes déterminés à venir en aide à celles et ceux qui en ont le  plus besoin, où qu’ils se trouvent. Pour avoir accès aux victimes de  tout bord dans un conflit armé ou une autre situation de violence en vue  de leur fournir une aide impartiale, il faut obtenir l’acceptation et  la confiance des parties en présence, ce à quoi nous devons continuer de  travailler », explique M. Maurer. Le président du CICR souligne en  outre que l’institution porte fréquemment assistance aux populations  vivant dans des zones reculées où aucune autre organisation n’est en  mesure de se rendre, telles que certaines régions de la République  centrafricaine, de la Somalie ou du Soudan du Sud, ainsi que le nord du  Nigéria.
 
 « Il est particulièrement important que nous renforcions encore notre  partenariat avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du  Croissant-Rouge du monde entier. En collaborant avec leur réseau de  volontaires expérimentés, nous pouvons en effet mieux comprendre la  situation sur le terrain et les besoins des personnes que nous cherchons  à aider, et nous améliorons également notre capacité à faire face aux  besoins humanitaires, en particulier lorsqu’ils surviennent de manière  inopinée ou dans des endroits très isolés », précise M. Maurer.
 
 Le CICR entend en outre continuer de mobiliser d’autres organisations et  d’intensifier ses relations avec les groupes d’influence pour faire  mieux connaître les principes essentiels du droit humanitaire et faire  en sorte que les travailleurs humanitaires puissent plus facilement  venir en aide en toute sécurité, à temps et sans entrave aux populations  sur le terrain.
 
 Trouver le juste équilibre entre apporter une aide aux personnes qui en  ont besoin et garantir la sécurité des travailleurs humanitaires demeure  d’ailleurs une priorité essentielle pour le CICR. « Rien qu’en Syrie,  32 volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien ont déjà été tués dans  l’exercice de leurs fonctions depuis le début des hostilités, explique  M. Maurer. Les travailleurs humanitaires ne devraient jamais être pris  pour cible. »
 
 Or, en de nombreux endroits, les personnels de santé, les structures  médicales et même les véhicules sanitaires sont fréquemment attaqués par  des groupes armés, et la violence empêche souvent l’accès aux soins de  santé. Rendre la fourniture de ces soins plus sûre dans les conflits  armés et autres situations de violence demeurera une priorité en 2014.  Le CICR compte en outre renforcer son soutien aux hôpitaux, aux soins de  santé en milieu carcéral et à la réadaptation physique.
 
 En plus d’œuvrer dans les zones de conflit armé, l’institution  continuera de venir en aide à celles et ceux qui sont touchés par les  effets d’autres situations de violence, y compris des situations de  répression étatique, de violence intercommunautaire et de violence armée  en milieu urbain. « Il n’est pas rare que des personnes prises dans ces  situations soient soumises à des détentions arbitraires, disparaissent  ou soient victimes d’actes de torture ou d’autres formes de mauvais  traitements, de violences sexuelles et autres », constate M. Maurer.
 
 Voir  également : les cartes interactives et les graphiques ainsi que les  contenus audiovisuels illustrant les tendances et thèmes prioritaires  pour l’année à venir, disponibles à l’adresse http://www.icrc.org/appeals-2014, où l’on pourra en outre suivre la conférence de presse en direct.









